Voilà maintenant 6 mois que je prépare un projet fou : relier le Puy-de-Dôme au Cantal en partant du parking du Panoramique des Dômes pour arriver à la gare de Vic-sur-Cère. 160 km, 5500 m de dénivelé et le tout en 8 jours 🤪. Pour m’accompagner dans cette petite aventure, j’ai réussi à convaincre un pote, Mickaël, de me suivre.
On avait un objectif mais pas de matériel, ou du moins, pas de quoi répondre à une marche de 8 jours 🤔. Du coup, on s’est équipés et on est partis tester tout ça dans le Cantal, le meilleur endroit pour tester le poids dans les montées et descentes à fort dénivelé, les tentes et matelas sur les plateaux pas toujours droits, et les gourdes filtrantes et pastilles purificatrices pour avoir de l’eau potable.
Gros coup de pression à cause de la météo ⛅🌦️🌞🌤️
Toutes mes applis météo étaient focus sur Le Falgoux depuis 3 semaines, et les prévisions changeaient tous les jours ! On est passés de nuageux à orage avec vent, puis à possible éclaircie, pour enfin finir sur… SOLEIL !
Les sacs ont été testés avec tout dedans → ça rentre !
On a des batteries externes, à manger, à boire, de quoi se protéger du soleil et de la pluie, de quoi dormir, l’appareil photo pour faire de belles photos. Et comme je suis un fana de tout ce qui vole, j’ai checké si la R593 était active… Bon, tant pis, ce ne sera pas pour cette fois.
Tout le détail de la rando est disponible sur la page Randos / Treks ou en cliquant sur la vignette ci-dessous :
Le Falgoux
45 kms
1700m D+
2 jours
Boucle
Le départ se fait depuis le village du Falgoux. On repère vite la petite épicerie et les bars / restaurants qui sont regroupés autour de la place principale. On imagine déjà la petite mousse qu’on va boire en terminant demain.
On charge les sacs sur le dos, je mets le mode rando sur la montre, je lance l’itinéraire que j’ai dessiné sur Alltrails en m’inspirant d’un déjà existant. Il annonce 35 km et 1787 m de D+, soit une pause dodo à 17 km. Donc l’objectif est d’arriver au Roc des Ombres, soit à la moitié de notre aventure, pour bivouaquer.
On rejoint le GR400 en prenant un chemin qui monte sur la gauche à la sortie du village. La pente est bien raide, ça surprend un peu, surtout avec le poids des sacs, mais la motivation est plus forte, et on en prend plein la vue à chaque virage 🤩.
On finit par arriver sur le Rocher de l’Aygue, que l’on contourne pour rattraper les crêtes. Le paysage est juste grandiose. On voit le bout de la vallée du Mars avec le Puy Mary qui nous attend. Mais avant de rejoindre le Pas de Peyrol, il faut transpirer un peu et gravir le Suc de la Blatte, et surtout le Puy de la Tourte. Je dois l’avouer, on a commencé à ralentir, histoire de garder un peu de force pour le reste.
D’habitude, au bout de 10 km de randonnée, on est plutôt en plein milieu de la nature. Là, c’est l’inverse 😅. Beaucoup de voitures, de motos, ça klaxonne, les moteurs ronflent, et les touristes sont nombreux. On avait soif, alors on a pris un verre dans l’unique établissement du col, mais sans grand plaisir, surtout vu le prix…
On quitte rapidement la foule et deux choix s’offrent à nous :
On revient dans 3 mois, du coup on opte pour la seconde option, surtout qu’on préfère se garder du temps pour l’installation du bivouac.
On suit la route et on arrive au col du Redondet. Enfin des chemins en terre, moins fréquentés. Le balisage rouge et blanc du GR400 nous guide sur le flanc de La Chapeloune, puis via un chemin de crête au Roc d’Hozières, en passant juste en dessous de la Roche Taillade.
On trouve le lieu sympa, il y a juste assez de place pour installer nos 2 tentes et des rochers plats pour poser le réchaud. On avait prévu d’aller plus loin, mais l’appli me dit qu’on a fait 17 km. Je suis un peu sceptique sur le fait que ce soit la moitié de la rando, mais bon, on est bien, alors c’est ici qu’on dormira.
On s’installe rapidement et on est plutôt satisfaits de nos achats. J’y reviendrai dans un autre article où je détaillerai le matériel et notre avis.
Après un repas avalé dans l’un des plus beaux coins de la région, on se pose un peu. Le PGHM assure le spectacle avec son hélico, qui fait un joli rase-mottes sur le Puy Mary et sur les crêtes en face de nous.
Mickaël lit dans sa tente, et moi, j’essaie d’immortaliser le coucher du soleil sur les Monts du Cantal.
Compliqué d’aller se coucher avec ce spectacle et toutes ces couleurs…
Bon, la nuit n’a pas été des plus reposantes. Impossible de dormir plus de 4 heures 🥱.
Un animal a gratté une bonne partie de la nuit sous ma tente, et impossible de me faire à la forme « sarcophage » de mon sac de couchage. Note à moi-même : prendre un oreiller gonflable, ce sera mieux que les vêtements de la veille… 😖
Je pense aussi que j’avais trop peur de louper le lever du soleil, alors instinctivement, je me réveillais très souvent. Mickaël a confirmé ma nuit très agitée 🤫.
Il est 6h30, on se réveille doucement, mais heureusement j’ai du café 🥳.
On fait le plein d’énergie, un brin de toilette, et on remballe nos affaires.
Un dernier tour pour vérifier qu’on n’a rien laissé traîner, et c’est reparti.
Petite cerise sur le gâteau : une montgolfière fait un tour dans la vallée 😁
Direction le Roc des Ombres, en saluant les quelques randonneurs qui ont également passé la nuit à proximité. L’ambiance n’est pas au beau fixe : on est encore un peu fatigués et on a les jambes lourdes… merci les 1000 m de D+ de la veille !
On passe la Brèche d’Enfloquet, un petit col qui permet de passer d’une vallée à l’autre entre les rochers, puis on tombe sur une petite source qui coule à flot.
On en profite pour faire le plein des gourdes et se débarbouiller un peu. L’eau était bonne et fraîche, un régal !
Cette pause nous a donné un coup de fouet : nous voilà prêts pour faire les 15 derniers kilomètres… enfin ça, c’était sur le papier.
Le chemin est agréable et file droit vers le Puy Violent, à travers des prairies verdoyantes et avec une pente douce. Idéal pour cette 2ᵉ matinée.
On retrouve le tracé du GR400, qui descend dans la vallée de la Maronne, où l’on décide de faire une pause repas.
Le soleil cogne fort, on se trouve un petit ruisseau dans la forêt pour se rafraîchir.
On repart sous l’ombre des arbres jusqu’au flanc opposé de la vallée qu’il faut remonter. Tel un mur qui se dresse face à nous, on se dit que ce sera la dernière montée.
Néanmoins, Alltrails indique un chemin plus soft… mais on ne le trouvera jamais.
On a perdu 45 minutes à chercher pour rien, et finalement, on est repartis en arrière pour prendre le « mur ».
Cette ascension fut la plus longue et la plus dure du trek 😞.
Le dernier sommet étant atteint, et voyant mon acolyte commencer à en avoir marre, je lui propose de continuer tout droit jusqu’au col de Néronne, où on prendra un verre 😉.
Le problème, c’est que cette dernière crête fait 4 km de long et est en plein soleil 🤕.
C’était interminable, et je pouvais ressentir la pression — non pas dans le verre qu’on allait boire — mais dans la tête de Mickaël, qui montait.
Heureusement, la récompense était là, et après ce dernier effort, enfin, on a pu boire un verre bien frais.
Il ne reste plus qu’à rejoindre Le Falgoux.
Une fois de plus, Alltrails indique un chemin en contrebas de la route, mais il n’était plus praticable depuis un moment.
On décide finalement de rester sur le sol dur de la route jusqu’au bout.
Et finalement, le panneau Le Falgoux se dressait face à nous — et quelques mètres plus loin, la voiture ! 🥳
On l’a fait !
C’est le moment d’arrêter le mode rando de la montre et de regarder les stats…
Souvenez-vous, Alltrails annonçait 35 km…
C’est finalement 47,89 km qui s’affichent 🤯.
Bon, j’ai jamais compris pourquoi il y avait autant de différences entre les applis.
Finalement :
Alltrails, que j’avais lancé au début de la rando et qui avait prévu 35 km, affiche 41 km,
Samsung : 41 km également,
et Strava : 47,89 km 😶.